LICENCIEMENTS A LA MAISON DE LA NATURE : UNE GESTION TOUJOURS PLUS OPAQUE

Bonjour à tous,

La Maison de la Nature de Cavalaire-sur-Mer traverse une nouvelle crise. Après seulement un an et demi d’existence, l’équipement géré par la SPL Maures Événements connaît désormais ses premiers licenciements, touchant notamment plusieurs animateurs dont la mission était de sensibiliser le public à l’environnement et au patrimoine naturel.

Maison de la Nature à Cavalaire-sur-Mer - Photo de Philippe Arnassan

DES LICENCIEMENTS QUI INTERROGENT

Selon plusieurs sources internes, il s’agirait de licenciements pour motifs économiques.

Pourtant, la SPL n’a communiqué aucun détail sur ses comptes, et les bilans financiers ne sont toujours pas rendus publics.

Cette absence de transparence empêche les Cavalairoises et Cavalairois de comprendre la situation réelle de cet équipement financé à 100 % par l’argent public, c’est-à-dire par nos impôts locaux, impôts qui, rappelons-le, n’ont cessé d’augmenter ces dernières années pour financer des projets qui étaient pourtant présentés comme « sans coût pour le contribuable ».

Comment un site aussi récent peut-il déjà connaître des difficultés économiques majeures ?

Quels choix de gestion ont conduit à supprimer des postes alors que la création d’emplois figurait parmi les promesses centrales du projet ?

300 000 € DE TAXE DE SÉJOUR RÉAFFECTÉS À LA SPL

Lors du conseil municipal du 13 novembre 2025, on apprenait qu’un montant de 300 000 € de taxe de séjour serait transféré directement vers la SPL Maures Événements.

Ce transfert financier serait destiné à réduire le déficit de la Maison de la Nature, dont les coûts de fonctionnement seraient bien supérieurs aux estimations initiales.

Encore une fois, les engagements financiers annoncés au lancement ne semblent pas respectés.

Dans un contexte où les projets du Port et du Cœur de ville affichent eux aussi des montants considérables, cette décision ajoute de l’inquiétude quant à la soutenabilité des finances locales. Et les frais de fonctionnement du Coeur de ville n'ont pas été estimés par le commune à ce jour.

UN PROJET AU COÛT MULTIPLIÉ PAR TROIS

La Maison de la Nature était déjà au cœur de diverses controverses :

• un budget initial de 1,5 M€ finalement porté à plus de 4,5 M€,

• la suppression d’un potager intergénérationnel et d’une ferme pédagogique,

• l’éviction d’une association locale reconnue, qui accueillait écoles et centres de loisirs du Golfe de Saint-Tropez.

Un investissement massif, pour un équipement dont les ambitions initiales semblent aujourd’hui affaiblies.

DES ACTIVITÉS PAYANTES ET DES CHOIX DISCUTÉS

Plusieurs habitants ont été surpris de constater que certaines animations devenaient payantes, comme la chasse aux œufs de Pâques, auparavant gratuite pour nos enfants.

Les tarifs sont jugés élevés comparés à ceux d’autres établissements culturels, ce qui suscite des critiques sur l’accessibilité du site.

De plus, les problèmes d’accès (montée pour atteindre l'entrée), pourtant signalés dès la conception du projet, limitent la fréquentation et nuisent à la dynamique du site.

Enfin, le restaurant, pourtant de qualité, peine à trouver sa clientèle, tout en venant concurrencer les restaurateurs locaux.

UNE GESTION FLOUE : UN POSTE DE DIRECTEUR VACANT DEPUIS 2024

Depuis la création de la SPL Maures Événements en 2024, le poste de directeur est resté vacant, hormis une courte période de trois mois.

Cette absence de direction opérationnelle durable expliquerait :

• un turnover important dans les équipes,

• une gestion politisée (implication de la directrice de cabinet du Maire, rémunérée en plus de son poste en mairie),

• des difficultés d’organisation,

• un recours fréquent à des prestataires externes (cabinet de conseil privés),

• des dérives de budget communication (des paiements importants à la presse local pour médiatiser le projet, Var-Matin, BFM TV ou pour faire venir des personnalités, comme Yann Arthus-Bertrand),

• et plus largement, des choix de gestion peu lisibles.

Ces instabilités fragilisent la structure et interrogent sur son pilotage.

UN PÉRIMÈTRE QUI S’ÉLARGIT : CINÉMA, OFFICE DE TOURISME…

Aujourd’hui, la SPL gère également :

• le cinéma, repris par la ville (nous n'évoquerons pas ici les relations entre le Maire actuel et l'ancien exploitant privé du cinéma Athéna, chef d'entreprise local dans le domaine de la communication),

• l’Office de tourisme, auparavant indépendant.

Par ailleurs, de nombreux agents municipaux travaillent à la fois pour la mairie et pour la SPL, ce qui rend la frontière entre gestion publique et gestion privée difficile à percevoir et complique l’identification des coûts réels supportés par chacun. Les risques de détournement de fonds publics sont ici importants.

DES CHOIX QUI PRIVILÉGIENT DES INTÉRÊTS PRIVÉS AU DÉTRIMENT DU TISSU LOCAL

La SPL Maures Événements, dirigée par nos élus, fait le choix de structures privées financées par de l’argent public, au détriment des acteurs locaux (commerçants, associations locales, etc.).

Plusieurs décisions ont été perçues comme allant dans ce sens :

• la disparition ou la mise à l’écart d’initiatives locales qui fonctionnaient et faisaient consensus,

• l’éviction d’associations dont le rôle éducatif et social était reconnu,

• l’ouverture d’activités susceptibles de concurrencer directement les commerçants cavalairois.

Pour beaucoup, un constat s’impose : on casse ce qui fonctionne, pour créer des structures opaques, dont on ne comprend ni les choix ni l’utilisation réelle de l’argent public.

On dépense davantage, mais on fait moins bien.

UNE QUESTION CENTRALE : QUI PAIE, QUI DÉCIDE ?

Derrière ces licenciements se pose un enjeu majeur : comment une société privée financée exclusivement par de l’argent public peut-elle fonctionner durablement sans publication régulière de ses comptes, sans direction stable et avec un périmètre toujours plus étendu ?

Entre dépassements budgétaires, suppressions de postes et réaffectations financières, ce sont encore une fois les contribuables qui pourraient supporter les conséquences.

NOTRE VISION POUR CET ÉQUIPEMENT

La transparence totale

Nous engagerons un audit général et indépendant de la SPL Maures Événements ainsi que des autres SPL créées durant la mandature (dans la cadre de l'audit général de la gestion communale).

Une activité recentrée et cohérente

Nous souhaitons conserver la Maison de la Nature, mais en la réorientant vers des activités :

• centrées sur la nature,

• dédiées au bien-être,

• ouvertes aux Cavalairois comme aux visiteurs,

• réintégrant les associations dans ce projet pour faire vivre ce lieu à l'année, sans risque financier pour la commune à chaque animation ou événement,

• incluant une dimension tournée vers les animaux et avec des animaux.

Faire rayonner la Maison Foncin

La Maison Foncin doit devenir le pilier culturel et patrimonial du site, afin de contribuer pleinement à l’attractivité de la commune.

POUR UNE GESTION COMMUNALE PLUS TRANSPARENTE ET COHÉRENTE

Au-delà du cas de la Maison de la Nature, cette situation rappelle la nécessité d’une gestion municipale plus claire, plus responsable et réellement tournée vers l’intérêt général. Les projets doivent être mieux anticipés, leurs coûts maîtrisés et leurs résultats régulièrement partagés avec les habitants. Nous défendons une commune où chaque décision est lisible, où chaque euro investi est justifié, et où les citoyens sont associés aux choix structurants pour l’avenir de Cavalaire.

Toutes nos informations sur la Maison de la Nature sont disponibles ici : https://www.cavalairenotrecommune.fr/maisondelanature. Retrouvez le nom des membres du conseil d'administration qui décident de la gestion de cette structure (voir onglet Dirigeants) : SPL Maures Événements

Cavalaire, notre commune