LA
carrade
Une acquisition inutile pour Cavalaire-sur-Mer
Contexte
La commune a fait l’acquisition, en 2024, d’une villa de 400 m2 avec piscine sur un terrain de 65 000 m2 pour un montant de 2,4 millions d’euros, auprès de la Société d'aménagement foncier et d'établissement rural (SAFER) Provence-Alpes-Côte d’Azur qui avait préalablement préempté ce bien pour le préserver.
La municipalité indique que cet achat a été fait pour « le développement du foncier de la commune, aujourd’hui très faible ».
La ville prévoit d’y développer : « expositions éphémères au cœur de la nature, organisation de salons, festivals et d’évènements axés sur les questions environnementales ou culturelles… ».
À noter que ce terrain est situé en zone naturelle, il est donc inconstructible, selon le plan local d’urbanisme de la commune de Cavalaire-sur-Mer.
À cela s’ajoute la présence d'un corridor écologique, ainsi qu’un espace boisé classé (EBC) sur une grande partie de la propriété et enfin la présence de ruisseau de la Carrade, avec les risques que cela implique.
De plus, le terrain est en zone incendie Aléa très fort (carte de la préfecture), qui est le niveau le plus élevé de risque incendie du département du Var.


Notre avis sur le projet actuel
Aucun projet concret et réfléchi ne justifie l’acquisition de ce bien immobilier, que la commune ne pourra pas développer à la vue des contraintes (urbanisme, environnement, sécurité incendie, etc.).
En outre, la future programmation, si les activités envisagées y étaient rendues possibles, entre en concurrence directe avec celle de la Maison de la Nature et propose une nouvelle fois de développer des activités en dehors du centre-ville de Cavalaire.
Aucun coût concernant les dépenses liées à l’entretien et au fonctionnement de cette propriété n’a été communiqué.
De plus, la mairie évoque déjà la possibilité de revendre le bien avec une plus-value dans le Var Matin du 13 janvier 2025. Cependant, cela va contre les principes de la SAFER qui à accepté de céder ce bien à la ville, qui sont : l’intérêt général, la vocation agricole d’un bien, éviter la surenchère des prix, favoriser le développement local et protéger l’environnement. Or, acheter une villa avec piscine pour la revendre avec une plus-value, ne respecte pas ces conditions.
L’argument de développer le foncier de la commune nous apparaît pertinent, cependant, l’équipe municipale en place depuis 2014 a mené une autre politique ces dernières années.
QUELQUES FAITS CONTRADICTOIRES
En 2019, les élus décident de céder un terrain communal constructible de 780 m2, situé 150 rue de la Baie, à un promoteur immobilier, pour la somme de 350 000 € (voir notre page Données publiques).
Cet immeuble, aujourd’hui construit, ne compte que 20% de logements sociaux et aucun logement en accession à coût maîtrisé pour les actifs cavalairois.
En 2019, les élus décident de supprimer un emplacement réservé prévu pour la création de logements sociaux pour les actifs et d’équipements publics, sur un terrain constructible de près de 3000 m2 situé avenue Léon Gambetta. Cela pour permettre la construction d’un immeuble (en partie résidence sénior privée). De plus, une magnifique pinède a été complètement rasée.
En 2019, les élus ont refusé l’acquisition d’un terrain constructible de plus de 3000 m2 à environ 1 million d’euros (soit très en dessous du prix du marché), à l’intersection du chemin des Canissons et de l’avenue du Maréchal Lyautey, et laissé un promoteur construire un immeuble, sans aucun logement locatif social et sans aucun en accession à la propriété à coût maîtrisé.
La commune aurait pu préempter ce terrain pour construire des logements pour les Cavalairois, réaliser un parking public pour désengorger le quartier et le centre-ville, du fait de la présence des navettes devant ce terrain, ou faire les deux. Elle a préféré favoriser un promoteur.
Paradoxalement, la commune loue des terrains à proximité, à des particuliers pour y mettre à disposition des stationnements gratuitement, ce qui semble être un gaspillage d’argent public, puisque ce sont nos impôts qui financent cela.
En 2020, les élus ont bloqué la réalisation d’un projet d’immeuble comprenant une dizaine d’appartements en accession à coût maîtrisé pour les actifs cavalairois (Bail Réel et Solidaire) sur un terrain situé à côté de l’église.
Le terrain a été acquis à la demande de la mairie par l’Établissement Public Foncier (EPF) pour bloquer ce projet. À ce jour, il est en friche sans aucun projet défini.
À l’inverse, les élus ont autorisé la réalisation d’un projet de villas d'exceptions juste en face, sur un terrain pourtant stratégique, car limitrophe avec la crèche municipale.
Nous avons perdu une opportunité de libérer de l’espace pour la crèche et d’avoir des stationnements à proximité et d’éviter aux poussettes et jeunes enfants de traverser la route.
Ces quelques exemples ne sont malheureusement pas des cas isolés, il y en a de nombreux autres (Marigny, Villa Provençale, Flots bleus, etc.). Ils illustrent, l’action réelle des élus de la commune, en contradiction avec les intérêts des Cavalairois.
Depuis maintenant plus de 10 ans, les promoteurs tirent un meilleur parti des propriétés foncières que la commune possédait ou aurait pu acquérir pour réaliser des aménagements dédiés à ses habitants (logements, équipements publics, jardins publics, stationnements, etc.).
Cette situation est particulièrement regrettable, car en plus de continuer à saturer la ville d’immeubles occupés 2 mois sur 12, de voitures sur les trottoirs et de dénaturer des quartiers entiers, ces décisions vont contre l’intérêt général.
Notre vision pour cette villa
À la vue de la règlementation actuelle, nous ne projetons aucun projet sur cette propriété.
La cession de ce bien sera étudiée pour récupérer des liquidités en vue de l’acquisition de terrains constructibles, afin de réaliser des bâtiments et des aménagements publics ou de porter des projets de logements pour les actifs cavalairois.
Enfin, chaque acquisition foncière qui sera projetée par notre équipe fera l’objet d’un projet concret justifiant cette acquisition, afin d’éviter de telles situations à l’avenir.
Vous découvrirez tout cela en détail dans notre programme, disponible dans quelques mois.
